La COP29 se tient actuellement en Azerbaïdjan et l’un des objectifs premiers de cette conférence annuelle est de limiter le réchauffement climatique lié aux émissions de gaz à effet de serre. Parmi ces gaz, le dioxyde de carbone (CO₂) a un très fort pouvoir réchauffant sur le climat et ses dernières mesures sont loin d’être optimistes.

Depuis 1958, la concentration en CO₂ dans l’atmosphère est mesurée par l’observatoire de Mauna Loa à Hawaï. Chaque année, les nouvelles mesures montrent que, malgré tous les engagements pris lors des dernières COP, le taux de CO₂ ne cesse de grimper. Il existe de petites variations mensuelles et saisonnières (notamment liée à la saison de croissance des plantes), mais l’orientation de la courbe est sans appel.

La courbe d’évolution du CO₂ sur Terre de 1958 à nos jours. © Nasa

La Nasa surveille l’évolution du CO₂ grâce à ses outils satellites. En utilisant une technique de visualisation crée à la base pour les effets spéciaux du cinéma, l’organisme américain a pu montrer en animation les émissions de CO₂ sur le globe, avec les variations en fonction des zones industrielles, de la pollution des villes, des feux de forêts ou encore de la respiration des plantes.

L’évolution du CO2 au cours d’une année sur Terre. © Nasa

La Terre a déjà connu des périodes dans son histoire pendant lesquelles le CO₂ était très élevé, mais la vitesse de son augmentation est exceptionnelle depuis 150 ans : la hausse du CO₂ actuelle et plus rapide encore que la dernière grande hausse naturelle du CO₂, lors de la dernière période glaciaire il y a 20 000 ans.

Après avoir atteint un record absolu en mai et juin 2024 avec 426,90 ppm, le taux est légèrement redescendu à 422,38 ppm lors de la dernière mesure mi-octobre. Globalement, la concentration globale de CO₂ a augmenté de 50 % par rapport à l’ère industrielle (1850-1900) et de 150 % par rapport à 1750.

par FUTURA