Chaque année, le Mois sans tabac offre aux fumeurs un défi : se libérer de la cigarette. Mais jusqu’où un mois sans cigarette peut-il transformer votre corps et votre esprit ?

Chaque mois de novembre, depuis neuf ans, le Mois sans tabac encourage les fumeurs à faire une pause dans leur consommation de cigarettes. C’est l’occasion pour beaucoup de découvrir les nombreux bienfaits, physiques et mentaux, qu’apporte l’arrêt du tabac.

Mais quels sont les changements qui s’opèrent réellement dans le corps et l’esprit au fil des semaines et des mois sans nicotine ?

Premiers jours : le corps commence déjà à respirer

Dès les premières heures sans cigarette, le corps enclenche un processus de réparation. En l’espace de huit heures, le taux de monoxyde de carbone diminue considérablement dans le sang. Ce gaz, en se fixant aux globules rouges, limite la quantité d’oxygène que le corps peut transporter. Une fois éliminé, l’oxygénation s’améliore, ce qui redonne de l’énergie aux cellules et aide à réduire la sensation de fatigue.

Après 24 heures, la nicotine a presque totalement disparu de l’organisme. Ce sevrage chimique est cependant accompagné des premières manifestations du manque : envie de fumer, nervosité, irritabilité… Des symptômes classiques du sevrage qui, bien que désagréables, sont la preuve que le corps se libère petit à petit de sa dépendance.

Au-delà de la santé, arrêter de fumer transforme également votre quotidien. Les sens du goût et de l’odorat, altérés par la fumée, redeviennent plus sensibles.

Les odeurs de cigarette sur les vêtements, dans les cheveux et à la maison disparaissent vite. Votre haleine est plus fraîche et vos dents jaunissent moins rapidement, ce qui peut améliorer votre confiance en vous.

Le premier mois : un corps et un esprit en meilleure forme

Après quelques semaines, les effets bénéfiques deviennent encore plus visibles. Le tabac ayant tendance à réduire l’élasticité de la peau et à provoquer un teint terne, son absence laisse place à un visage plus lumineux et uniforme. L’arrêt du tabac améliore aussi la microcirculation sanguine, favorisant une meilleure oxygénation des cellules de la peau.

Du côté des poumons, on observe pareillement une nette amélioration. La capacité pulmonaire commence à augmenter, ce qui se traduit par une meilleure endurance physique.

Grimper les escaliers ou courir quelques minutes devient progressivement plus facile. Arrêter de fumer permet aussi de limiter les quintes de toux ou les essoufflements fréquents.

Pour l’esprit, les symptômes de manque, bien qu’intenses dans les premiers jours, s’estompent largement au-delà du premier mois. Les moments d’irritabilité deviennent moins fréquents, et la nervosité diminue progressivement. Le sommeil et l’humeur générale s’améliorent aussi avec le temps.

Après un an sans tabac, le risque d’infarctus diminue de moitié par rapport à celui d’un fumeur, car l’arrêt du tabac améliore la circulation sanguine et réduit la formation de caillots dans les vaisseaux. Le risque d’accident vasculaire cérébral se réduit également.

Pour les hommes, une bonne nouvelle : l’arrêt du tabac réduit les troubles de l’érection, qui peuvent être provoqués par la mauvaise circulation sanguine engendrée par la nicotine.

De plus, la fertilité augmente autant chez les hommes que chez les femmes : l’absence de nicotine améliore la qualité des spermatozoïdes et préserve l’ovulation.

Au fil des années, plus vous restez éloigné de la cigarette, plus votre corps réduit les dommages causés par le tabagisme. Le risque de cancer du poumon, par exemple, baisse progressivement jusqu’à être comparable à celui d’un non-fumeur après environ 10 à 15 ans d’abstinence.

Arrêter de fumer, c’est plus qu’un geste de santé temporaire, c’est redonner à son corps et à son esprit la chance de respirer, de revivre pleinement. Alors, ce Mois sans tabac, pourquoi ne pas faire le premier pas ?

Par FUTURA