Selon les dispositions proposées par le conseil d’administration du
groupe Richemont, le milliardaire sud-africain pourrait percevoir
près d’un quart de milliard de dollars de dividendes du groupe de
luxe en septembre.
Près de 15 000 fois le revenu annuel moyen des salariés de la nation
arc-en-ciel, soit 233 millions de dollars. C’est le montant du dividende
que devrait empocher le milliardaire sud-africain Johann Rupert en
septembre, au titre de la solide année 2022 enregistrée par le groupe
Richemont.  Porté par des revenus annuels en hausse de 19 % – à
plus de 21,7 milliards de dollars- et un bénéfice opérationnel en
progression de 60 %- à 4,25 milliards de dollars- le géant suisse du
luxe a décidé de proposer de généreux dividendes à ses actionnaires.
Dans le détail, le conseil d’administration a validé un dividende
ordinaire de 2,5 francs suisses (2,85 dollars) par action “A” et de 0,25
franc suisses (0,285 dollar) par action “B”, ce qui représente une

augmentation de 11 % par rapport à l’année précédente. En outre,
un dividende spécial de 1 franc suisse (1,14 dollar) par action “A” et
de 0,1 franc suisse (0,114 dollar) par action “B” a été proposé, mais
cette suggestion devra toutefois être approuvée lors de la prochaine
assemblée générale annuelle du groupe, prévue le 6 septembre.
Plus de 230 millions de dollars de dividendes escomptés
Président de Richemont, le numéro deux mondial du luxe (Cartier,
Van Cleef & Arpels, IWC, Jaeger-LeCoultre…), Johann Rupert détient,
via la Compagnie Financière Rupert, 6 263 000 actions Richemont
“A” et 522 000 000 actions Richemont “B”. Des titres de propriété qui
représentent au total 10,18 % du capital de la société et qui, en
cumulé, devraient rapporter à l’homme d’affaires d’origine afrikaner
un dividende total de 204,62 millions de francs suisses (233,25
millions de dollars), conformément aux dispositions proposées par le
conseil d’administration du groupe.
Un montant qui devrait renforcer un peu plus la copieuse cassette
personnelle du tycoon sud-africain, détenteur selon Forbes d’une
fortune supérieure à 10 milliards de dollars (l’agence de notation
financière Bloomberg évalue pour sa part le patrimoine de patron de
Richemont à 12,5 milliards de dollars). Outre le luxe, Johann Rupert
est par ailleurs actif dans la gestion d’actifs puisqu’il dirige la société
sud-africaine d’investissement Remgro et l’organisme de placement
luxembourgeois Reinet Investments.
Lubies de milliardaires
Reste la question ultime : comment l’homme d’affaires utilisera-t-il
cet argent ? De fait, à ce niveau (colossal) de fortune, la seule limite
est souvent l’imagination. Entre l’Américain Jeff Bezos, qui a consacré
une maigre partie de son pactole (500 millions de dollars) à la
commande du superyacht « Koru »- avec un supplément pour un
navire de soutien de 75 mètres- le Français Bernard Arnault, qui
place ses œufs dans d’autres paniers que le luxe, en investissant

notamment dans les valeurs tech via le fonds L Catterton Capital et
son family office Aglae Ventures, ou encore le Nigérian Aliko
Dangote, qui caresse depuis des années l’idée d’acquérir le
prestigieux club de football d’Arsenal, il y a autant de possibilités de
dépenser son argent que de lubies de milliardaires.