1 – Les facettes multiples de la mémoire au service des compétences humaines

Notre cerveau est une « machine complexe ». Il possède différents types de mémoire, avec chacun son rôle spécifique dans le développement de nos compétences comportementales et donc professionnelles. Dans un monde en constante évolution, les « soft skills » (savoir-être ) sont devenues incontournables. Mais comment les développer efficacement ? A titre d’exemples :

La mémoire à court terme est notre « assistante personnelle » pour les échanges et conversations. Elle permet de retenir une conversation professionnelle et rebondir agilement auprès de votre interlocuteur. Elle inspire des relations solides et des liens commerciaux fructueux. Se souvenir d’un nom, d’échanges antérieurs, de détails, de préférences est un gage d’intérêt et de considération, de respect  et source de lien social .

La mémoire à long terme est une « bibliothèque d’expériences ». Elle nourrit l’empathie, et enrichit votre style de management. Elle est le terreau fertile de nos compétences sociales. Elle permet de tirer les leçons du passé pour mieux interagir en temps réel. Une force dans le contexte actuel instable et imprévisible. Apprendre de ses erreurs passées permet d’ajuster sa stratégie et améliorer sa performance, d’accroître la résilience de l’organisation, capitaliser sur les succès passés permet de gagner du temps et de l’argent.

La mémoire procédurale est notre « pilote automatique ». Elle aide les managers à s’adapter rapidement à toute nouvelle situation, transformation, gestion de crise par exemple, ou arrivée de nouvelles technologies,  et sera un atout précieux à l’ère de l’IA notamment . Elle vous permettra de devenir un « caméléon digital » tout en faisant preuve d’empathie en cultivant votre mémoire émotionnelle.

2 – La mémoire prospectiviste, un actif stratégique précieux à ménager

Cette « mémoire pour le futur » revêt divers aspects essentiels pour toute organisation vivante.

Qu’il s’agisse de rappeler à un collaborateur les objectifs et actions prévues à long terme dans le cadre d’un dossier en cours, ou encore de respecter des échéances, suivre des tâches, maintenir la continuité dans une gestion d’équipes et de projets…

…les bénéfices de cette mémoire prospectiviste réduisent les risques de l’oubli et améliorent les performances de l’entreprise et l’efficacité.

Souvent affectée par le stress ou une charge mentale élevée fréquente sur les communautés de « leader » , sur exposés à la surcharge cognitive, de nombreuses techniques doivent être mises en place pour maintenir une bonne santé mentale comme la méditation, le yoga ou le sport régulier. La qualité du sommeil est cruciale pour consolider la mémoire également.  Un « manager leader » qui veut embarquer et fédérer ses troupes doit se soucier de ces points pour naviguer avec confiance et assurer prospérité et durabilité pour son entreprise.

En conclusion, la mémoire aux facettes riches et multiples doit être considérée dans les entreprises et par les cadres dirigeants et remise au centre des enjeux. Véritable ressource humaine et stratégique, indicateur de performance et vecteur de lien social,
son « pouvoir » dans le monde actuel en permanente transformation est précieux. Elle inspirera des actions éclairées et agira comme une boussole en cas de tempête.

Par Cadre & Dirigeant Magazine